Nous constatons en Casamance, auprès des jeunes (18-30 ans) un déficit de formation dans les technologies numériques. La plupart ne dispose pas du baccalauréat et ne peut pas, aussi pour des raisons culturelles et économiques, accéder à l’université. Beaucoup se désespèrent. Les centres de formation ne sont pas à un niveau tel qu’ils permettent la génération de techniciens pouvant développer des emplois.

Le contexte économique, bien qu’en essor, tarde à générer des emplois à haute valeur ajoutée. L’administration sénégalaise est persuadée de la pertinence de développer ce type de formations mais se concentre sur le développement de mégapoles comme Dakar et tarde à déployer ces dispositifs en régions reculées comme la Casamance. La demande et les besoins ont été exprimés par les Centres de Formation Professionnelle de Casamance (CFP). Ceux-ci n’ont pas, aujourd’hui, de filières spécifiques en informatique mais dispensent des cours de bureautique au profit des filières traditionnelles (cuisine, coiffure, bâtiment, menuiserie, mécanique, etc) de formations en place.

Les élèves provenant de ces formations en bureautique n’arrivent pas à trouver d’emploi du au nombre important de jeunes formés dans ces disciplines qui font les affaires de beaucoup d’établissements privés, sans réelle étude de marché. Compte tenu de la montée en puissance des besoins en services numériques au Sénégal, il est nécessaire de faire évoluer cette filière de formation en bureautique pour l’orienter plus sur les techniques de développement logiciel, pouvant couvrir un nombre beaucoup plus étendu de métiers comme par exemple l’élaboration de sites Web ou le développement de plateformes de e-commerce. Ces métiers demandent une formation technique beaucoup plus poussée. Ce programme contribue au développement économique de la Casamance. Il répond à un besoin important de compétences en informatique.